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Comment développer la motivation et la confiance en soi chez l'enfant en apprentissage?


Pour qu'un apprenant développe sa motivation, sa confiance en soi et son engagement, il faut prendre en compte trois composantes essentielles : le sentiment de compétence, la compréhension de l'utilité de la tâche et la perception de contrôle.



Le sentiment de compétence


D'une part, le sentiment de compétence est un pilier fondamental de l'apprentissage. Chaque enfant en phase d'apprentissage a besoin de se sentir compétent lorsqu'il s'attaque à une tâche. Cela signifie qu'il doit vivre des réussites, même si ces succès sont modestes au départ. Il est important de reconnaître que le rythme d'apprentissage de chaque enfant est unique. Par conséquent, il peut être nécessaire d'adapter les tâches proposées ou de revenir sur des notions qui n'ont pas été pleinement assimilées. En favorisant ces petites victoires, l'apprenant renforce sa confiance en ses capacités et son estime de soi, ce qui stimule sa motivation à apprendre.



L'utilité de la tâche


D'autre part, il est tout aussi important que l'apprenant comprenne l'utilité de la tâche qu'il accomplit. Un enfant en apprentissage a besoin de voir un sens concret à ce qu'il apprend. Cela implique d'expliquer clairement l'intention de l'apprentissage, de montrer comment les connaissances ou compétences acquises seront utilisées dans des situations pratiques, et d'intégrer des exemples concrets à l'enseignement. Lorsque celui-ci comprend la pertinence de ce qu'il apprend dans sa vie quotidienne ou future, il est plus susceptible de s'engager activement dans le processus d'apprentissage.



La perception de contrôle


La perception de contrôle est la vision qu'un enfant a en tête par rapport à son niveau de contrôle vis-à-vis ses succès ou de ses échecs. En d'autres mots, c'est lorsqu'il croit que ses actions et ses efforts ont un impact significatif sur les résultats qu'il obtient. Cette perception du contrôle est essentielle pour la motivation et l'engagement dans les tâches. En effet, si un enfant qui fait la corrélation que lorsqu'il fournit plus d'efforts, les succès sont plus nombreux, alors il sera motivé à fournir plus d'efforts, car il vit plus de réussites. À l'inverse, si un élève en difficulté d'apprentissage perçoit que ses échecs sont inévitables, peu importe le niveau d'efforts qu'il y met, il peut devenir désengagé et désintéressé à s'investir dans la tâche. Cette perception négative peut découler des expériences passées qui ont mené à des échecs à répétition. Les difficultés rencontrées mènent parfois à un manque de confiance, ce qui l'amène à douter de ses capacités à réussir.


Lorsque cette vision de l'impuissance prédomine, l'enfant peut éprouver une résistance à l'effort. Il peut vouloir éviter de s'engager dans des activités scolaires, car il pense que cela ne fera aucune différence quant à la réussite finale. Il est donc important d'adapter certaines tâches, de fixer parfois des objectifs plus petits, mais plus nombreux et surtout, de souligner les victoires à chaque étape.



En somme, pour favoriser un apprentissage épanoui, il est essentiel de prendre en compte à la fois le sentiment de compétence de l'enfant, sa compréhension de l'utilité des tâches et sa perception de contrôle. En créant un environnement d'apprentissage qui inclut ces trois aspects, on encourage la motivation, la confiance en soi et l'engagement.




Source: Bouffard. T. et all [2005). Les stratégies de motivation des enseignants et leurs relations avec le profil motivationnel d'élèves du primaire. Université du Québec à Montréal.

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